La basse Autriche, c’est pour nous, un peu de culture (et beaucoup de vélo)

Dans la région de la Basse Autriche, on est passée par Melk parce que 1) l’endroit est réputé pour son abbaye et 2) on peut facilement y faire du vélo (comprendre, c’est quasi tout plat). 

On est arrivées à Melk en soirée et c’est vrai que l’entrée dans la rue qui mène vers le centre ville nous a tout de suite impressionnées avec cette gigantesque abbaye, aux murs jaunes et éclairée de mille spots à la tombée de la nuit. Impressionnant. Pour dormir, comme les nuits précédentes, on a choisi un parking payant, à côté des autres gros camping-cars. Honnêtement, ça ne vend pas du rêve, mais vous êtes à côté de la ville et surtout, vous savez que vous n’aurez aucun problème avec la police (et disons qu’on ne parle pas vraiment allemand pour se défendre). 

Vallée de la Wachau : balade en vélo de Melk à Krems

La balade de 40km rejoint Melk à Krems. On peut la faire dans l’autre sens mais on vous conseille de faire comme nous : vous n’aurez quasi que du plat ou de la descente. Pendant que Cassi passe un call pour le boulot, Babeth part se renseigner à l’office du tourisme pour louer 2 vélos. C’est donc vers une mini bawette que la mini Babeth se dirige pour choper 2 vélos, un cadenas et 2 casques. La dame qui tient les lieux explique, en allemand bien sûr, qu’on peut prendre les vélos ici et les laisser à Krems. Trop pratique. On paie et hop, on monte sur nos bicyclettes pour 40 km de balade à deux roues. 

Concrètement, on a pris la rive sud jusqu’à Spitz et ensuite, on a traversé le Danube avec un petit ferry (3,2€ par personne pour l’adulte et le vélo) et on a pris la rive nord pour rejoindre Krems. La première partie est très nature, très mignonne. On longe le fleuve, on profite du soleil, du vent et des abricots (parce que la région est une énorme productrice de ce fruit qu’iels utilisent dans toutes les préparations). Toute la route est très bien aménagée étant donné qu’il s’agit d’une partie de l’Euro Vélo 6. Le seul arrêt “intéressant” est le château médiéval de Schönbühel qu’on peut admirer depuis une très belle petite place. Mais c’est surtout la seconde portion de route qui est magnifique : elle passe par Spitz, St Michael, Weissenkirchen et Dürstein. Tous ces villages se suivent et se ressemblent : maisons colorées, petites rues pavées, vignobles en terrasses. Il est possible de s’arrêter et de luncher dans l’une des nombreuses Weingut. Considérant qu’on avait encore 20km en vélo à parcourir, on ne l’a pas fait mais il est même possible de déguster des vins de la région. On s’arrêtera par contre dans le village de Dürstein pour un café, et un appel aux familles vu les inondations en Belgique ce jour-là. Du coup, on ne passe pas par la case “visite du château » mais apparemment, ça vaut le coup. C’est un peu stressées et perdues que nous reprenons la route, la tête à Liège. On arrive assez contentes de nous à Krems, on dépose les vélos, on se prend une glace et on va chercher notre train retour. Purée, on ne l’avait pas vu venir… 1h40 de trajet pour retourner. On en profite pour lire, et se poser avec les yeux qui suivent le paysage derrière la vitre du train. On rentre à notre lieu de dodo, les guibolles ont bien bossé. 

Comme on vous le disait plus haut, Melk est également connue pour son abbaye (elle a été fondée au 11ème siècle mais son apparence date de 1700). Honnêtement, l’endroit est imposant, c’est impressionnant. Après avoir passé l’entrée, on arrive dans une cour, on repasse une autre façade et là, boum, on arrive dans la cour des prélats qui offre une magnifique vue sur le dôme de l’église de l’abbaye. On cherche l’entrée et on finit par la trouver (youhou, on est lààààààà. Faut venir nous chercher!). La visite commence : les anciennes salles sont transformées en un musée (qui relate la vie et l’histoire de l’abbaye) qui de notre point de vue pourrait clairement être amélioré : quelques notes en anglais (sinon, tout est en allemand), pas vraiment d’explication, une médiation franchement douteuse et l’interdiction de prendre des photos nous cassent un peu. On s’amuse à élire le calice le plus rococo. Mais nous sommes tout de même surprises par la belle bibliothèque de l’abbaye : elle renferme 85000 volumes et des manuscrits de toute époque. On est accueillies par une dame vraiment pas sympa qui somme de nous taire, parce que bon, hein, on est dans un lieu sacré… Vraiment pas notre genre d’être irrespectueuses et surtout, aucune indication de silence n’est marquée. On se dirige alors vers l’église de l’abbaye. Dans le guide, il était indiqué qu’elle vaut à elle seule le coup d’oeil : MAMAMIA !!! Jamais, ni Babeth ni Cassi n’avions vu un édifice si chargé, si orné. On aurait pu y rester 3 heures que nous n’aurions pas tout vu. Bien sur, les photos sont interdites mais on vous invite à vous rendre sur Google pour y jeter un oeil… (ou de vous y rendre pour vivre l’expérience). 

On a quitté la région pour se diriger vers Vienne. Pour lire l’article, c’est par ici. Et si vous l’avez déjà lu, on a bien bourlingué dans le pays : venez lire la Haute Autriche, la région de Salzbourg (sans Salzbourg), l’ouest du pays (Tyrol et Vorarlberg), la Styrie ou encore notre expérience Workaway à la ferme. Sinon, le lien vers le recap de l’Autriche, c’est par là !