La région de Berat et le sud-est de l’Albanie

Kotor – Lezhe – Durres – Berat (16 mai)

La météo qu’on annonce sur Kotor est carrément maussade, et on est bien tentées d’aller voir de nos propres yeux si ce qu’on raconte de l’Albanie (càd qu’elle est surprenante, si belle, et si accueillante!) est vrai. C’est partiiiiii mon kiki. (expression ringarde mais entièrement assumée).

De Kotor, on fait route par la côte, et on entre en Albanie (par le poste frontière Muriqan) assez facilement après une route qui traverse des campagnes/des villages fleuris et aux potagers hyper entretenus. Après avoir croisé qq vendeurs ambulants (et notamment des enfants… :/), après avoir tendu nos cartes d’identité et les papiers d’Yvette à un homme en uniforme HOP ! Nous y voilà ! 

Changement de décor immédiat. On s’arrête quelques kms après la frontière (à Zogaj), dans la 1ère boutique télécom qu’on croise. On n’a pas encore pris des Lek (1€ = 123Lek — autant dire que ça rend les conversions bien compliquées!), mais le vendeur (très gentil au demeurant) accepte nos Euros, nous vend 2 abonnements touristiques à 10€ avec tout ce qu’il faut de data. Cool !

La route (et le passage de frontière) a été un peu stressante, le pipi presse : immersion immédiate en entrant dans un bar tout sombre tout enfumé et sans papier avec toilette turcque. Le patron est sympa (enfin, il ne dit rien), et on repart. “Falemenderit!”, lançons-nous ! (le “merci” en Albanais).

En voiture!  Arrêt à Lezhe pour retirer des Lek, ça a l’air “coloré”, mais sans + .On roule vers Durres, la 1ère grosse ville qu’on vise. Enchaînement d’autoroute, de stations service, de bars, de car wash (“lavazh”), de trous dans la route, de magasins d’enjoliveurs, de conducteurs.trices un peu inconscient.e.s, Babeth n’est pas hyper à l’aise au volant, on n’est pas tout à fait sous le charme. À Durres, on boit un café et on “casse” notre gros billet 🙂 Le serveur parle bien anglais et nous dit “Don’t worry, I will arrange that”. Ca parait idiot, mais on entendra plusieurs fois cette phrase en Albanie. Les gens sont juste ULTRA serviables, aidants, et simples. 

Zou, on part vers Berat.

Et là … hahaha ! Ca se complique : on croise des ânes, des vaches sur la route, des scooters, des “mopettes” rafistolées, des gens qui marchent, des moutons, des trous dans la route, des bouts de route manquants, et – surtout – des routes sans revêtement ! 

On cherche où mettre Yvette pour la nuit, aux alentours de Berat … 

On tente d’atteindre un 1er lieu repris sur Park4night : Cassi la pilote fait une superbe marche arrière sur un chemin étroit et escarpé au milieu des moutons : Yvette ne veut pas y dormir, et impossible de grimper sur ces chemins caillouteux !

Tentative n°2 : un chemin “au milieu de nulle part” dans la banlieue de Berat. Impossible à trouver.

Tentative n°3 : un spot sur les hauteurs de Berat. Honnêtement : à ne PAS faire ! C’est sale, sur le bord de la route, au milieu de la foule qui monte/descend la route vers Berat pour des raisons inconnues.

Tentative (fructueuse) n°4 : chez Niko ! On peut y garer Yvette au milieu de l’herbe, on est seules, avec une douche, un évier, de l’espace, du calme, pas de poussière … Génial !C’est tout ce qu’il nous fallait ! 

On y dort comme des loirs. La journée a été – l’air de rien – éprouvante!  

Berat (17 mai)

Pour explorer Berat, on suit Bruno, jeune gars de 30 ans et originaire de là – à travers une visite de 2h30, grâce à Civitatis.

On parcourt les ruelles de la vieille ville (patrimoine protégé par l’Unesco!), désertées par les locaux et peu à peu envahies de guesthouses et appartements à louer, on craque pour l’église St Spiridon, et on monte jusqu’au “Berat Castle”. Bruno aime sa ville, ses anecdotes, ses ruelles qu’il connait par coeur, et surtout – surprendre ses visiteurs/euses en les emmenant tout en haut … Car il y a une véritable “vie” dans le château ! Des gens y vivent, c’est bien + grand qu’on ne l’imagine, et la vue sur Berat est imprenable ! 

Heureuses d’avoir pu en apprendre un peu sur la culture albanaise, les relations hommes/femmes, les relations entre les albanais et les touristes, le système éducatif, et l’envie de l’Albanie de devenir une destination touristique + populaire, on se fait une photo souvenir, et « Faleminderit Bruno !”

L’après-midi, on retourne un peu nous reposer chez Niko auprès d’Yvette qui est bien bien au calme et loin de l’agitation poussiéreuse de Berat. Il fait chaud, on en profite aussi pour faire la toilette d’Yvette, tout sortir/ranger/replier après 1 mois d’itinérance. 

La soirée sera assez mémorable : un repas chez Lili Home made food

Accueillies par Lili, le gérant de ce resto haut en couleurs, on adore la cour intérieure, les petites tables en bois et chaises dépareillées. Le menu n’est autre qu’une 10aine de photos (dé)collées sur un support en bois, le vin est celui du vignoble de son papa, et les mets sont juste délicieux, goûteux et généreux … à l’image de Lili, qui est aux petits soins, parle toutes les langues, et est un sketch à lui seul. Évidemment, on se voit offrir un raki en fin de repas… le 1er d’une longue série … Babeth s’en souvient (ou pas?). Du côté de Lili, ça donne “Un raki pour le client, un raki pour Lili!”. La soirée décolle, on se met à parler aux tables d’à côté, et on copine avec 2 supers belges en voyage pour 10 jours en Albanie. Drôle, évidemment. Sur le chemin du retour, on croise Ahmed, Egyptien en voyage, qui revient avec une pizza dans les mains. Babeth a encore faim et engloutit un bout de croûte. Bref, le raki, ça rend fou ! 🙂

Bogova – Osumi Canyon – Permet (ou presque) – Vlore (18 mai)

Mal au crâne, évidemment !!! 😀 Quelle horreur ce raki, mais quelle bonne soirée.

On saute dans Yvette ! Ciao Niko, merci pour tout !

Cap sur une petite balade dégotée par Cassi, remède idéal à la grande soif (d’eau!)! Les “Bogove Waterfalls”, cascades atteintes après quelques 3kms d’après la balade que voici.

C’est joli, facile, et ça fait du bien ! Les cascades valent la peine d’aller jusque là, on recommande ! Sur le retour, trop marrant ! On croise un groupe d’égyptiens (genre 20), dont … Ahmed dont Babeth a mangé la pizza la veille ! On prend un selfie, du coup.

Cassi (pleine de surprises) a repéré un canyon à la vue imprenable, le Osumi Canyon, à 30 minutes de là en voiture. Alors effectivement, une fois arrivées là-bas, la vue est imprenable, on est très très haut, et le point de vue justifie la route de m**** qui y a mené! Entre cailloux, trous, revêtements inexistants, virages qu’on ne compte plus … C’est sportif, pour Yvette et sa pilote.

La suite … enfin, l’idée = poursuivre notre route vers Përmet, où les touristes aiment profiter des sources chaudes naturelles et prendre un apéro dans l’eau. Sauf que … qu’on n’y arrivera pas. Les GPS suggèrent avec beaucoup d’aplomb de suivre les routes suivantes :

  • Depuis le canyon d’Osumi, prendre la SH74
  • À une bifurcation, suivre la direction Permet, la SH75.
  • … et l’histoire s’arrête là ! Route/chemin IMPRATICABLE en Yvette. C’est clairement une route pour 4×4, quads, ou VTT !

On avance 2 kms dessus, ça prend 1000 ans, Yvette saute dans tous les sens, et nous, honnêtement, on n’est pas à l’aise du tout avec cette idée. La mort dans l’âme, on fait “demi-tour” … 

Gros coup au moral pour les Cassettes… La conduite est compliquée, on a peur pour Yvette, c’est crevant pour la pilote, et rien ne se passe exactement “comme prévu”.

Le must ? Cassi a un call pour le boulot important, et immanquable. Digital Nomad qu’elle est, on s’arrête au milieu de nulle part (mais littéralement!) et c’est sur sa 4G et assise dans Yvette qu’elle tient sa vidéo conf. … pas dingue.

Okay, il faut se ré-inventer, fuir la poussière et trouver un lieu pour respirer un peu et se poser pour la soirée/nuit. Cap sur Vlorë, sur la côte ! … à 3h de route.

Petit apéro au coeur de la ville moderne/aménagée/peuplée/vivante, où les cafés/bars et restaurants pullulent ! La digue y est hyper aménagée, la circulation dense, c’est une petite respiration, même si on ne trouve pas ça super joli. On cherche un endroit de dodo dans la pinède à l’extérieur de la ville, mais les déchets y pullulent comme les bars et restos… On pousse une pointe un peu + loin, face à un monastère et à la mer, tranquilles. “Impecc’!”, nous dit Yvette.

C’est terminé pour la région du sud-est et de Bérat. Dans l’ordre, on a fait Vlora et la côte ionienne après ça. Mais si vous avez envie de voir d’autres régions comme le centre et Tirana ou la région du nord pour laquelle nous nous sommes éprises, vous cliquez sur les liens. Et pour retourner à notre recap, c’est par ici