(Nord) Les Dolomites, entre randonnées, Spritz et coupe de l’euro2020

Après la région des lacs, on est parties vers les Dolomites pour rejoindre nos ami.es belges, Adrien et Flore pour le match Belgique-Italie. Etant donné qu’on voulait une petite douche pour sentir bon pour “sortir”, on a cherché, on a demandé dans des campings mais nada. On ira sur la route, dans une piscine publique pour faire notre toilette. Na ! On les rejoint à Ortisei (St Ulrich). … et changement de décor intégral !

  • Ça parle autant allemand qu’italien, même si on est encore en Italie
  • Les schnitzel et strudel ont remplacé les tomates/mozzarella
  • Les maisons et hôtels te projettent directement en Autriche : des fleurs aux balcons, des balcons en bois gravé, des dessins du Tyrol sur les façades, ça “dépayse” ! (dixit les nanas qui voyagent 6 mois)
  • Les commerçants/restaurateurs/acteurs du secteur touristique se font bien bien plaisir sur les prix ! 

Yep, z’êtes bien arrivées dans le Sud Tyrol, les Cassettes ! On déguste tous les 4 une pizza chez Mauriz Keller (mais le service va bien trop vite et on sent que c’est une affaire qui tourne), et on passe 90’ dans un bar Italien, entourés d’italiens, pour regarder le ¼ de finale de l’euro 2020-21. On perd, c’est triste, ciao bonne nuit.

Cette nuit-là (et la suivante), on dormira sur le parking d’un commerce qui vend des bondieuseries gravées dans le bois (chacun.e ses goûts…): Str. Arnaria, 27, 39040 Passua BZ, Italy

Ortisei – Seceda

À Ortisei, on a fait une superbe balade (bah tiens)…La montée en téléphérique de la Seceda, avec une arrivée au sommet … à couper le souffle (une fois de +, oui oui !). Alors en effet, le ticket aller/retour de 35€/personne, ça fait bien bien mal, … mais arrivées au-dessus, on comprend tout de suite pourquoi ! On a donc suivi une belle randonnée (plutôt facile, hormis la fin qui monte crasse pendant 3kms), avec des passages parmi les vaches, les cailloux, les verts pâturages, les petits chalets de montagne, et même (!) un arrêt dans un refuge pour prendre un petit verre 🙂 Parce que oui, on a déjà mis 35 balles pour monter, on n’est pas à 10€, hein ! Il fait bon vivre en haut de la Seceda, il y a du monde, mais c’est tellement immense que tout le monde peut s’y promener… 

Certaines personnes (un peu dingues?) font l’aller/retour à pied, mais honnêtement ? On a passé notre tour 🙂

Après Ortisei, on a poursuivi notre découverte des Dolomites, en roulant à travers les différents cols (les “passo”), les routes qui serpentent, les villages/mini villes bondées de touristes, et les virages qui sont numérotés pour arriver au sommet. En prévision de la randonnée à Cinque Torri du lendemain, Yvette et les Cassettes ont passé la nuit (entourées d’autres vans/voitures aménagées) dans un chic spot : le voici

Cinque Torri

L’une des randonnées in-con-tour-na-bles des Dolomites : les Cinque Torri… Même sans avoir fait «Option langues, italien-français », il s’agit de 5 tours, qui atteignent entre 2200 et 2360 mètres. Dans l’ordre, il y a 

  1. la Torre Grande, la tour principale
  2. La seconde Torre est divisée en 3 sommets distincts : Torre Lusy, Torre del Barancio et Torre Romana
  3. La Torre Latina qui est coupée et forme 2 blocs
  4. La quatrième est formée de 2 parties : Quarta Alta et Quarta Bassa 
  5. La Torre Inglese qui est divisée en 2 sommets  

Cette rando est relativement accessible à tous et toutes, bien que notre itinéraire (dispo ici sur wikiloc) soit plutôt castard sur la fin, avec des descentes techniques dans les pierres (qui roulent mais n’amassent pas mousse) et un relief un peu … sportif, disons! Pas mal de monde s’y presse, prévoyez donc d’y arriver tôt le matin, ou vers le milieu d’après-midi, … car les places de parking sont vite prises d’assaut ! (si vous avez dormi sur notre spot la nuit d’avant, vous n’êtes qu’à 10’ de route…). La randonnée mêle sentier dans les cailloux, traversée dans la neige, un peu d’ascension dans une zone très rocheuse, une arrivée à un refuge (départ de nombreuses balades à pied ou en VTT!), le tour des fameuses Cinque Torri où vous aurez peut-être la chance d’admirer/encourager des grimpeur.euse.s, un arrêt pique nique sur un banc, et une fin… sportive . Le tout accompagné d’à peu près 5347839 photos (à la grosse louche).

Ce soir-là (et 5 autres nuits d’ailleurs, tant on a adoré le lieu!), on a posé Yvette sur l’un des 5 “escaliers” de ce spot Park4Night : de quoi s’étaler un peu, cuisiner, faire notre toilette relax, et être à proximité de Cortina d’Ampezzo (bourgade bourgeoise où l’on trouve tout ce qu’il faut, càd des endroits pour prendre l’apéro … mais aussi une coopérative, de l’eau de source, et de chics magasins qui font un peu rêver).

Cortina d’Ampezzo

Après presque une semaine autour de Cortina, on s’y sent presqu’à la maison. On connaît le barman du bar où les Spritz sont à prix d’ami, on salue la vendeuse du magasin de chez Millet (Sabrina, hyper sympa), et on lance un “Ciao Francesco!” au serveur du resto Dolom’Eats ! Jolie station bourgeoise et départ de luxe pour les nombreuses randonnées des Dolomites, Cortina est en quelque sorte le Courchevel des Dolomites. Et OUI, on avoue : on a parfois des goûts de luxe 🙂

Seul regret ? Ne pas avoir testé le mini-golf. Hahaha 🙂

Nos “stam-cafés”

  • l’Enoteca Wine Bar : un peu “the place to be” -> on y était ! 😀 Goutez le Syrah, le tout premier de la liste des rouges. 
  • Le Sports Bar : pour un café / un Spritz / un match de foot / un panini gouteux 
  • Le Dolom’Eats : pour un bon resto abordable
  • Le Pontejel : pour une bonne bière / un bretzel tout chaud / un jambonneau !

Bon plan aussi à Cortina : le parking avec disque bleu pour 2h à côté du stade, et la fontaine d’eau potable pour un refill du jerricane. Comme à la maison, on vous dit !

Le lac de Sorapis, la beauté qui se mérite!

On est reparties de notre spot près de Cortina vers une autre randonnée exceptionnelle ! Les photos Instagram de ce lieu faisaient un peu rêver (et nos potes belges nous l’avaient super bien vendue) alors on s’est lancées pour pouvoir faire nos photos à nous ! (mais aussi – et surtout – pour découvrir ce lac d’altitude au nord de Cortina). Sachant que l’endroit était relativement prisé, on s’est levées aux aurores (à l’heure où la rosée te mouille encore bien les pieds dans tes tongs quand tu sautes d’Yvette pour faire pipi) , et on a démarré à 7h15 ! Déjà quelques personnes avec nous pour entamer l’ascension… nous n’étions pas seules, mais quasi ! Notre tracé wikiloc est par ici (mon kiki), et on conseille franchement de le faire dans le même sens que nous … Pour faire un peu de maths, disons que le tracé est un triangle rectangle : commencez par l’hypoténuse, et redescendez par la hauteur et l’autre côté à angle droit. La montée sera sportive, avec qq passages raides, mais toujours des escaliers / des cordes / des marches, des échelles, et la descente sera raide/technique/quasiment à la verticale par moments ! On a croisé plein de gens qui montaient quand nous descendions, et honnêtement, on avait très mal pour eux : monter de ce côté est juste une horreur.

Soit : on fait tout ça pour voir le lac de Sorapis. WAOUW. Une eau d’un turquoise transparent, des montagnes qui l’encerclent, formant un genre de cirque tout autour, et une quiétude (si vous arrivez tôt) qui vous fait oublier les sueurs de la montée. On avait emporté notre petit dej avec nous : autant vous dire que c’était le rêve. (okay, y’a qq moustiques, mais ça aussi, on oublie).

Tre Cime, l’essentielle !!

“Quoi? T’es allée dans les Dolomites et t’as pas fait Tre Cime ??? Non mais allô !”

Evidemment que nous y sommes allées ! Ces 3 cimes sont probablement les + connues des Alpes, et la + haute culmine à 2999mètres !

Ici aussi, il est préférable (c’est même obligatoire!) d’y arriver tôt. Il y a donc une route (à péage : 30€/voiture et 20€/moto) qui y mène, et lorsque nous sommes arrivées sur le parking tout en haut et au départ, à 7h30, on était déjà une bonne 30aine… 

Les autres options (pour éviter de s’acquitter de ce prix franchement élevé, on est bien d’accord) : se garer sur un parking avant le péage et soit prendre le bus (y’a du peuple, évidemment), soit monter à pied (càd 6 bornes et un bon gros D+, mais disons que “ça met en jambes).

Arrivées en haut, on a pu admirer les Tre Cime (la Grande, La Piccola, et la Ovest) sous tous les angles! (grâce à cette balade wikiloc super bien expliquée, merci Alix06!) D’abord un peu dans les nuages, puis sous le soleil, par la face sud, la face nord, on a adoré suivre les sentiers over-balisés pour découvrir cet endroit emblématique des Dolomites ! En grandes princesses, on s’est posées au refuge Locatelli pour ptit dej / café avec une sacrée vue. (et un pote oiseau qui est venu manger nos croûtes, et un groupe de femmes qui chantaient du yodel derrière nous). Bucolique!

On a poursuivi pour retrouver le point de départ, en descendant dans la cuvette, puis en remontant, longeant un petit lac, et croisant des hordes de marcheurs.euses … Ra-vies d’avoir eu l’idée (et le réveil !) de partir si tôt ! 

Un petit timelapse sur la sangle du sac à dos!

11h11, on replie. Terminé, bonsoir, à nous l’apéro !

La route depuis Cortina jusqu’à Bolzano en passant par Passo Pordoï

Les Dolomites, c’est beaucoup de randonnées, en tout cas pour les cassettes!  Mais c’est aussi des routes majestueuses qui passent par des cols, des vallées, qui montent et redescendent. Les lacs auxquels des fois on accède après des heures de marche (salut Sorapis) ne sont pas les seules merveilles. On vous laisse profiter de cette très belle route que nous avons faite depuis Cortina, jusque Bolzano en passant par Passo Pordoï (où il est également possible de faire de la randonnée).

Merano, rien que pour les thermes

Faire un tour à Merano = prévoir de retrouver le monde de la ville, les voitures, les magasins, et les joies du parking.

Mais c’est aussi prévoir de lècher les vitrines, et se délasser 3h (ou + si affinités!) dans les splendides Thermes de Merano. Nous avons pris la formule du jeudi : 20€ pour accès aux piscines et aperitivo dès 17h. IMPECC pour se détendre après qq jours de rando! C’est ultra propre, safe, moderne, et spacieux ! 

Bon à savoir tout de même : 

  • les essuies ne sont pas inclus → prenez les vôtres ! 
  • L’accès aux saunas et hammam (càd la meilleure partie, où c’est 100% en tenue d’Adam et Eve) est en + : 6€ par personne 
  • Le parking sous-terrain vous coutera 2,5€ de l’heure. Pas une ruine, mais bon à savoir

Très très chouette expérience, et l’aménagement des lieux, les espaces de détente, les espaces “smartphone interdit” font vraiment un bien fou. (et bien sûr, ne pas devoir réfléchir à où aller se doucher et profiter des douches des thermes, bah… c’est plaisir!).

Kronplatz, le musée Lumen, et le MMM Corones. COUP DE FOUDRE.

Lors d’une visite à Grenoble, nous avions visité une expo sur les refuges… et le MMM Corones s’y trouvait ! On n’a pas hésité : ça avait l’air splendide, on voulait voir ça de nos propres yeux.

Pour s’y rendre, depuis Riscone, on peut soit prendre un télécabine à 25€/personne (outch), soit grimper tout en haut en +/- 4h de marche… Avec les kms et les D+ des jours d’avant dans les pattes, on a pas hésité : 50 balles, BOUM.

Arrivées au sommet de Plan di Corones : la claque. Panorama 360° sur les montagnes alentours, c’est splendidissimo. Autour de nous, des riders en VTT, randonneurs, parapentistes, deltaplanes … et nous. On rêve, c’est absolument splendide.

On fait le tour du MMM Corones, un musée architecturalement renversant, intégré dans la colline, dessiné par Zaha Hadid, à 2275m d’altitude. On fait des tas de photos, on aime vraiment beaucoup. … mais on décide de ne pas le visiter, même si on sait que ça parlera de traditions, disciplines et d’histoires d’alpinisme.

On privilégie une visite (à 16€ par tête de pipe!) au Lumen Museum, situé lui aussi au sommet du Kronplatz, à une position dominante imprenable sur tout ce qui l’environne. Sur papier (numérique), ça avait déjà l’air incroyable. En vrai, ça a simplement été l’un des + beaux musées que nous ayions jamais visités. Rien que prendre l’ascenseur donne déjà le ton…

Le thème central ici, c’est la photographie. On y explique tout de A à Z : comment la lumière est à la base de la photo, d’un point de vue technique, d’abord, et en montagne, ensuite. Si ce n’était que ça, bah….Mais ce musée est une œuvre d’art en soi : installations jouant avec la lumière, ouvertures sur les vues depuis le sommet, jeux de miroir, de poulies, mettant en scène les + belles photos de montagne de grands photographes. On est restées subjuguées tout au long de la visite, les mots sont faibles pour décrire cette expérience multi-sensorielle. Courez-y ! 

Pour se poser après ça, le bar du musée offre lui aussi une vue … pouah. 

Un MUST parmi les MUSTS de ce voyage.

Les lacs des Dolomites

Dans les dolomites, il y a un nombre assez considérable de lacs de montagne. Ce qui est cool pour certain.es (et beaucoup moins pour nous), c’est qu’ils sont accessibles en se garant à proximité et en faisant « juste le tour ». On s’entend hein ! Nous aussi, on apprécie de pouvoir se balader, sans suer des gouttes. Mais le « problème » de ce genre d’endroits, c’est qu’ils sont très populaires et donc, très touristiques. On y croise beaucoup de monde. Et des fois, ça perd un peu de son charme… mais, on en a sélectionné 3, qui malgré une popularité RE-DOU-TA-BLE nous ont quand même laissé de magnifiques souvenirs.

D’abord, on parlera du Lac de Carezza. Superbe lac de montagne dont on peut facilement faire le tour. Un parking à proximité (1€/h) vous permet de vous garer juste à côté. On y est passées deux fois : la première sous la pluie et l’autre, sous le « soleil », en tout cas, sous la lumière. Les couleurs parlent d’elles-mêmes…

Ensuite, rendez-vous au lac de Landro, magnifique lac au bord d’une route. Le parking est gratuit, il y a une plage et les possibilités de randonnées autour sont multiples. Nous, on a surtout posé dans notre table et nos chaises pour faire un généreux pique-nique (comprenez, repas et surtout, café dessert) à la vue de ce bleu-vert émeraude. Très beau !

Enfin, le lac de Braies. En vrai, on était un peu flippées. On sait que c’est un lac hyper touristique. Les parkings aux alentours pratiquent des prix démesurées : 9€ quel que soit le temps que vous restiez. Les guides conseillent d’y venir tôt mais vu notre agenda de la journée, impossible d’y être pour 7h30. C’est vers 16h30 qu’on gare Yvette à 2,5km du départ, sur un parking gratis. Pour accéder au lac, une petite balade de 30 minutes dans la forêt avec quelques petites montées (mais aussi descentes au retour du coup, youpiiii) vous y amène. Et du coup, oui, il y a du monde. Oui, c’est touristique. Tout le monde veut sa photo « Insta », mais en vrai, c’est vraiment magnifique. On se croirait au Canada… les couleurs, les montagnes, l’aménagement. C’était très beau. On a fait le tour du lac, comme tout le monde (on a mis 1h en marchant bien mais vous pouvez faire des petites pauses, comptez facilement 2h).

Et c’est fini pour les Dolomites. C’était notre destination juste avant notre départ vers l’Autriche. Mais, on est restées pas mal de temps au pays. Si vous n’avez pas encore lu, on vous invite à découvrir l’Italie du Sud avec les Pouilles, la côte Amalfitaine et la région de Basilicate. Et juste avant les Dolomites, on a aussi découvert la région des Lacs et le Val d’Aoste. Et si vous voulez retourner à notre compte rendu global sur l’Italie, c’est par ici !