(Sud) Les pouilles, il fait chaud et beau (et où tu peux faire la sieste du coup)

Après la côte Amalfitaine, on a roulé (encore et encore) vers une région chaude (comme la braise). Les Pouilles, c’est le talon de l’Italie, là où il fait beau et chaud, et où il est tout à fait permis de faire la sieste entre 13h et 16h (voire 16h30) tellement la chaleur peut être étouffante, … ou que l’apérol Spritz tape déjà un peu sur la tête!

… D’ailleurs, beaucoup de commerces ferment sur le temps de midi … soyez prévoyant.e.s !

Pour visiter la région, nous avons eu la chance de passer une 10aine de jours dans une superbe villa (la Villa Christina) à Lido Marini, une station balnéaire plutôt quelconque, mais permettant de profiter de la vie tout en arpentant la région… Si la villa vous tente, remettez notre grand BUONGIORNO à Giacomo, son propriétaire/gérant ! 

Depuis ce petit coin de paradis, et entre 2 trempettes dans la pisicine, nous avons notamment visité : Galatina, Lecce, Ostuni, Poglinano A Mare, Gallipoli, Otrante, et une masseria où le vin est juste +++ (L’astore Masseria). On vous en parle un peu plus loin 😉

Alors certes, nous aurions aussi pu voir Monopoli, Bari, Martina Franca, Locorotondo et Brindisi, mais on garde ça pour la prochaine fois qu’on viendra faire un peu de Farniente chez Giacomo !

De la région, en général, nous retiendrons : les façades blanches des maisons, les ruelles pavées étroites, les superbes églises et leur fronton, les tarallis (biscuits apéritifs que vous trouverez absolument partout et qui se mangent sans faim/fin!), les nombreuses masserias pour vous régaler, les vins chaleureux qui sentent bon le soleil, et …la chaleur ! 

Lecce, ce musée à ciel ouvert

Lecce est belle ! On n’y a pas compté les églises et les basiliques, mais y déambuler fut un réel plaisir. Cette ville est un musée à ciel ouvert. Nombreuses sont les places, les ruelles commerçantes ou plus résidentielles, et nous y avons passé une très chouette après-midi ! On retiendra toutefois que les visites des églises et basiliques sont assez chères, qu’il est possible de se faire accompagner d’un.e guide pour découvrir la ville, et qu’on y retrouve notamment : l’amphithéâtre romain, le palais des Célestins (impressionnant de beauté), une piazza del duomo somptueuse, et des murs d’enceinte qui entourent la ville, qui mérite vraiment une étape ! On avait fait une petite carte avec quelques points qui nous semblaient incontournables. Mais, honnêtement, laissez vous porter par vos envies, au détour d’une ruelle, on découvre des petits bijoux. 

Nous y étions début juin et il n’y avait pas encore trop de monde, mais on ne doute pas que ça doit un peu “grouiller de monde” durant les mois d’été. 

Pour l’expérience : goûtez donc un petit “café leccese”, spécialité locale : un café glacé au lait d’amande amère.

Otrante

Avant de rejoindre la petite ville d’Otrante, les cassettes avaient prévu de ravir les papilles et les estomacs d’Isabelle et Sergio. On s’est donc rendu.es à l’Astore Masseria, une masseria qui ne produit que du vin bio et de l’huile d’olive. L’arrivée fut, on peut le dire, magique : les lieux sont empreints d’un calme et d’une sérénité incroyable. On a été accueilli.es par Valentina, une trentenaire super souriante et dynamique, ainsi que par sa charmante collègue (dont on ne se souvient plus du nom, désolées!). Après avoir visité les anciens lieux de production d’huile d’olive, on est arrivé.es dans la “cathédrale du vin”, un entrepôt à l’architecture quasi religieuse, avec de belles voûtes et une couleur blanc cassé. Une petite perle. A la fin de la visite, une jolie table dressée nous attendait à l’ombre d’un grand arbre pour déguster une belle assiette bien fournie, 5 vins du domaine et un gobelet d’huile ! Une expérience qu’on retiendra, tout en douceur de vie, la vraie dolce vita quoi. La visite et la dégustation coutent 20€ par personne, on vous les recommande grandement !

C’est un peu “endormi.es” mais dans le sens “apaisé.es” en douceur que nous reprenons la route vers Otrante. Petite ville (mais vraiment toute petite) en bord de mer, dans des remparts (qui étaient en rénovation lorsque nous y sommes allé.e.s), où l’on peut à la fois profiter de la plage, pratiquer de la plongée sous marine, déguster des bières locales (de la brasserie Birrificio Artigianale Capo d’Otranto, pas mal pas mal!), mais encore (et surtout?) découvrir la Cathédrale de Ste Marie Annunziata. Elle se visite gratuitement, et son plafond est une pure merveille. Babeth ne cachera pas qu’elle a même été très émue en se baladant dans cette cathédrale … (oui, c’est un petit coeur sensible).

Non loin de là (à 10’ en voiture), il est possible de marcher vers (depuis un parking qui coûte 3€) une ancienne carrière appelée Cave di Bauxite, un lac aux couleurs enchanteresses. C’est en fait une ancienne mine d’extraction dans laquelle s’est formé un petit lac dont la couleur de l’eau crée un contraste incroyable avec celle des murs rocheux qui l’entourent, d’un rouge intense, lié aux résidus de bauxite. Si les lieux sont effectivement très jolis et les couleurs incroyables (pour être vraies), il n’y a rien à faire aux alentours… Il s’agit juste d’un touch and go depuis le parking pour la photo. A vous de voir 😉

On vous conseille aussi, si vous n’êtes pas complètement claqué.es de votre visite, de pousser une pointe vers le nord pour découvrir Torre dell’Orso et les Grotta della poesia. De véritables perles en bord de mer. D’ailleurs, prenez votre maillot pour la dernière, il se pourrait bien que vous y trouviez de quoi plonger. 

Galatina

A Galatina, on a surtout marché en direction de la basilique Santa Maria d’Alexandria, sans trop prendre le temps de visiter la (jolie) petite ville… Et la visite a été tout simplement in-cro-ya-ble ! Une visite en Français, organisée par l’office du tourisme de la ville, par une guide passionnée et passionnante. 

Sur le site d’Itinari, on a trouvé une super explication historique. On vous la remet ici (en citant les auteur.es bien sur).

“ C’est un véritable trésor d’art et d’antiquité, qui conserve de magnifiques fresques et propose une fusion entre les différents styles architecturaux : romain, gothique, normand et byzantin. 

Elle possède une façade romane avec un élégant portail finement décoré et une rosace, qui semble incarnée dans la pierre. L’intérieur de la cathédrale a un cœur gothique et est couvert de fresques. Ces peintures spectaculaires ont été réalisées par quelques-uns des meilleurs artistes de Naples, sur ordre de la princesse Maria d’Enghien en 1400. Grâce à son intérieur spectaculaire et artistique, ainsi qu’à son aspect historique, elle est souvent mentionnée parmi les plus belles églises d’Italie. 

La cathédrale de Galatina a été construite entre 1369 et 1391 par Raimondello Orsini del Balzo, connu pour être allé au sommet du Mont Sinaï pour rendre hommage au corps de Sainte Catherine. Selon la légende, quand il lui embrassa la main, il lui arracha le doigt et le ramena avec lui en Italie. Aujourd’hui, cette relique fait partie du trésor de l’Église, et se trouve dans un reliquaire d’argent.

Les innombrables fresques présentent l’Apocalypse, racontent des histoires de la Genèse, présentent les sept sacrements de l’Église catholique, les hiérarchies angéliques, et incluent aussi des fragments de la vie de Jésus et de Sainte Catherine d’Alexandrie.” 

On ne peut que recommander cette découverte, et ne vous passez certainement pas d’une visite guidée !

Poglinano a Mare

Encore une de ces jolies petites villes aux ruelles étroites, joliment fleuries, aux volets peints de bleu azur ou vert canard, qui se visite en peu de temps, mais qui vaut l’arrêt! On y croise pas mal de monde, surtout des jeunes, venus là pour prendre un verre / assister à la compétition de plongeons (sponsorisée par Redbull, rien que ça!) depuis un promontoire en pleine ville! La plage en contrebas est assez jolie, mais on ne l’aura pas testée ! On conseille le point de vue dont voici les coordonnées

Gallipoli

Petite ville, sur le bord de mer, et, à nouveau, dans des “remparts”, dont on fait le tour rapidement, mais qui est toute conseillée pour de la plage en journée, et faire la fête le soir ! Lorsqu’on l’a traversée, on était en début d’après-midi, et tout était fermé, mais on ne doute pas que le soir, tout s’anime, et que les terrasses soient pleines de monde !

Ostuni

Vrai coup de coeur pour cette jolie ville, aux ruelles sinueuses, et où passent à peine les Fiat 500 ou les scooters/camions Piaggio ! On doit pas mal grimper pour y parvenir, les venelles montent et descendent, on ne compte pas les escaliers, les jolies cours intérieures, les balcons fleuris et les façades blanches ! Nous y sommes restés un petit bout d’après-midi, le temps de déambuler, admirer la place principale (Piazza della Liberta), voir des italien.ne.s se retrouver pour un mariage à l’église Rettoria Santa Maria Della Stella, et déguster une glace chez La Scala… un endroit qui doit s’animer pas mal à l’heure de l’aperitivo !

On conseille de passer notamment par : la Piazza della Libertà, la cathédrale d’Ostuni, la Chiesa Rettoria Santa Maria della Stella, l’église Guglia Sant’Oronzo, et l’arc Scoppa (jolie arche) ! Pour se garer, nous avons privilégié un parking payant (mais pas trop) dans le bas de la ville, sur un terrain plat et très propre, gardé par un vieux gars souriant et sympathique. 🙂

Vous en voulez plus hein oui? On a poursuivi notre voyage vers la région de Basilicate. Et si vous n’avez pas encore lu, dans le sud, on a aussi fait la côte amalfitaine. Si vous avez déjà tout lu sur le sud, n’hésitez pas à venir lire l’Italie du Nord avec la région des Lacs, le Val d’Aoste et les Dolomites. Et pour retourner, à notre récap de l’Italie, c’est par ici !