Vlora et la côte ionienne

La côte (19 mai)

La nuit avec vue a fait du bien, le calme aussi, l’air de rien … On est heureuses de prendre la route, vers la “Riviera Albanaise”, en suivant la SH8 qui longe la côte, traversant stations balnéaires (on ne compte plus les hotels “mira mare”, les “paradise hotels”, les “sunset hotel”), jolis villages, le Parc National de Llogora.

Avant de partir, on a bien vérifié que la route était praticable, calculé le temps de trajet, et jusque là, tout va bien ! 🙂 En arrivant sur les hauteurs de Jale, à Ilias, on est sous le charme de la vue, depuis la route qui serpente et redescend sur les plages, à hauteur du canyon de Gijpe. “Ça promet”, on est plutôt contentes/-fiantes.

Arrivées à Jale, on entre au Camping Social, qui vendait du rêve sur Booking et Facebook, mais qui “dans la vraie vie” ne vend rien du tout si ce n’est des sanitaires cracras, des mecs qui font une pause dans leurs “travaux de rénovation” en écoutant de la musique à fond et se foutant pas mal de notre présence… On ne le sent pas, on se tire… 200m + loin, au camping Jali, qui est super propre/ a de quoi faire une machine/ de l’ombre/ un wifi de dingue. Okay, c’est 15 balles pour 2 + Yvette, mais on prend, sans hésiter.

La suite…ne se passera pas vraiment comme prévu…. Malheureusement. 🙁

Réconfortées par Yvette à l’ombre, on se lance dans une “balade vers le Canyon de Gijpe”. Etrangement, le type du camping (Bali, probablement le gars qui parle le mieux anglais qu’on ai croisé en Albanie jusque là) ne connait pas la balade “de Jale au Canyon de Gijpe”. On aurait dû se méfier… Car si le tracé débute sur la route macadamisée et pique à un moment dans les sentiers sableux et boisés, c’est juste une HORREUR. Cassi tombe et se fait bien mal en trébuchant sur un rocher pointu, le chemin est à peine visible, bordé d’herbes hautes et de buis/houx piquants, on voit à peine nos pieds par endroits, ça descend à pic vers la plage de Gijpe, on ne se voit pas avancer… bref, vraiment vraiment pas à faire… Et la prochaine fois, on se garera sur un parking au-dessus du Canyon (comme tout le monde, en fait), et on descendra “bêtement” qq centaines de mètres à pied plutôt que de tenter une balade. 

Arrivées sur la plage, on ne résiste quand même pas à faire trempette, l’eau est caillante, mais ça fait du bien aux bobos, et au coeur qui est un peu “gros” après toutes ces difficultés.

Hors de question de faire demi-tour par le même chemin, on remonte vers la route principale, et on fait du STOP, na ! Il nous faut 2 minutes pour qu’un certain Marsel nous fasse monter à bord de sa Golf, nous tende spontanément sa carte d’identité et son permis de conduire, nous disant “Do not worry i will arrange that” en nous emmenant quelques kms plus loin…  Pour la fin de la route, et parce qu’on a eu chaud et qu’on est crevées, un autre gars (dont le nom m’échappe?) nous reprend en stop, et nous dépose à Jale. On a de la chance, et à nouveau, il est ultra sympa. 

Inutile de dire que ce soir-là, on prend un mini apéro, on mange léger, et terminé bonsoir !

Himare – Blue Eye et retour Vlora (20 mai)

En route choucroute ! (oui, je ne l’avais pas encore écrit, il était temps, non?) 🙂

Aujourd’hui, on continue vers le Sud, vers Himare, “station balnéaire” de la riviera pour y faire quelques courses, trouver du bon pain, et faire le plein de bonnes choses pour la suite ! 

Ce jour-là, on fait notre 1er “blue eye”, Syri i Kelter, un endroit où l’eau est tellement transparente qu’on aperçoit différentes nuances de bleu, de turquoise et de vert. Celui-ci se situe entre Sarranda et Girokaster, un endroit un peu (trop?) touristique, où les cars de touristes déposent des gens venus des balkans et même +! C’est très beau, on se gare juste à côté, on marche 5 minutes, on évite les attrappe-touristes, et zou, on poursuit!

La route (de Picar à Progonat) qu’on prend ensuite est tout bonnement superbe : montagnes, cours d’eau, chutes, grandes étendues de plaines cultivées, chemins qui serpentent… C’est renversant. On installe (en bonnes touristes que nous sommes) notre table de pique nique à l’abri d’un arbre, face à une vue imprenable. 

Le ventre plein, on tente de rejoindre les Waterfall Ujevara E Peshtures (GPS : 40.2122573,19.9563866) par la route (qui vient de Prognoat). Les belges qu’on a rencontrés autour des moultes rakis chez Lili y sont arrivés, et on se demande encore comment, nous … Route qui monte, sablée et caillouteuse, tout juste de quoi mettre Yvette et les Cassettes… dans le fossé ! On a du – à nouveau – faire demi-tour … Route trop dangereuse… Rah, c’est dur dur pour le moral à nouveau ! 

On hésite, on est un peu déconfites, et on retourne en terra cognita … à Vlorë ! Surprise ! A nouveau, la route (la E853, qui vient du Sud-Est au Nord-Ouest) nous mène à travers des paysages incroyables… Bon, allez, tout n’est pas perdu !

C’est terminé pour la région de Vlora et la côte ionienne. Dans l’ordre, on a fait Tirana et le centre du pays. Mais si vous avez envie de voir d’autres régions comme le sud-est et Bérat ou encore la région du nord pour laquelle nous nous sommes éprises, vous cliquez sur les liens. Et pour retourner à notre recap, c’est par ici !